Saint Plifier
la légende du Mesnil
Jean de Dieu Plifier
En 1632 naquit Jean de Dieu Plifier, quatrième d’une fratrie de cinq enfants, d’une famille de petite noblesse du Sud-Ouest près de Pechpeyrou.
En 1651 lors de la guerre de Picardie, Saint Vincent de Paul
(1581-1660) sensibilise le jeune cadet, âgé alors de 19 ans,
à la misère de son temps.
L’Ecole Française de Spiritualité avec Pierre de Bérulle et
Agnès de Langeac mûrit sa réflexion.
En mai 1652, pendant La Fronde et le siège d'Etampes,
il accompagnera Mazarin et Louis XIV au château du Mesnil-Cornuel
devenu depuis Mesnil-Voysin, puis à Guermantes le 27 juin
de la même année.
Conforté par une culture généreuse, ce soldat-bâtisseur à l’esprit pratique, passionné d’harmonie et de relations simples,
détricote la complexité pour servir.
Deux phares l’illuminent, la cohérence et l’amour trinitaire.
Gravure de Jean de Dieu Plifier, retrouvée aux archives du
château de Guermantes.
Statuette de Jean de Dieu Plifier, fabriquées à la main par les bénédictines de l'Abbaye de Dourgne au pied de la Montagne Noire.
voir catalogue Moulages sur le site
Jeton de Saint-Plifier frappé par la Monnaie de Paris.
Si vous gardez le jeton de Plifier dans la poche, quand vous le touchez, vous pensez simplifier. Vous devenez alors adepte de la méthode du Docteur Coué,
vous simplifiez votre vie, clé du bonheur.
Remarqué par Vauban dès 1664 à Brisach, il restera son ami et confident jusqu’à sa mort le 16 octobre 1706, à l’âge de 74 ans.
Très déçu par la révocation de l’Edit de Nantes, il pousse Vauban à publier en 1689 son mémoire pour le retour des Huguenots. A 35 ans, en 1667, il se met alors modestement au service des plus pauvres, avec les œuvres charitables des Lazaristes. Il continuera toutefois à inspirer Vauban dans ses réflexions et sa volonté de réformes au service du bien commun, notamment pour son fameux projet de la Dîme Royale.
Sa bienveillance n’effacera pas sa fermeté, sa détermination et sa persévérance exemplaire. Selon la coutume, il s’attira l’estime universelle de personnes illustres par leur naissance, leur dignité ou leurs savoirs.
En mai 1756 disparaissent son iconographie et ses écrits, notamment son fameux Trinitas, quand la foudre embrase la bibliothèque du château de Guermantes où ils étaient conservés.
Heureusement, sa modestie n’a pas éclipsé son testament spirituel
qui nous éclaire toujours. Il nous invite, en bons thomistes, à demeurer dans l’unité entre l’action et la pensée.
Il encourage la spontanéité et la clarté dans nos comportements. Comme Saint François d’Assise (1182-1226), il épouse Dame Pauvreté et célèbre la création. Sur le chemin, dans le soleil qui réchauffe son cœur, il marche infatigable, précurseur et apôtre d’une écologie intégrale.
Saint Plifier était chevalier de l’ordre du Saint-Esprit.
Il aurait été canonisé sous le Pape Clément XII en 1737 et sa notoriété s'amplifie avec la complexité du monde actuel.
Son vrai souffle, il le trouve dans la communion de la vie trinitaire,
qu’il résume ainsi :
La trinité est le principe génial de l’unité dans l’échange d’amour,
clé fondamentale de notre expérience spirituelle.
-
Le Père, l'Amour donné,
-
Le Fils, l'Amour reçu,
-
Le Saint-Esprit, l'Amour échangé.
Apprendre à aimer, c’est apprendre à donner et à recevoir.
Un Dieu en 3 personnes se comprend alors,
car l’Amour n’additionne pas.
1+1+1=3 mais il multiplie 1x1x1=1
Cette Trinité nous guide dans notre quête permanente de l’unité,
avec les hommes et aussi avec nous-même.
Bibliothèque Mazarine, autrefois Collège des Quatre Nations, détail du plan de Paris par Turgot, 1739
Son caractère se révèle aussi par le commentaire retrouvé à la bibliothèque Mazarine, décrivant sa statue, dont la tête ressemble étonnement au fameux scribe égyptien :
Un laïc pur et simple, qui marche en regardant le ciel, en s’appuyant sur le tau. Son bras est long et il a le cœur sur la main. Son habit est très simple, cela lui suffit..
Il n’a pas d’auréole ? Si, mais il ne la porte pas, c’est plus simple.
ll apprivoise la colombe de la paix et tient un trèfle, parce qu’il aime parler de la Trinité. Trois lobes en une feuille, un Dieu en 3 personnes. Compliqué la Trinité, Oh non. Elle habite en lui et la joie remplit son âme
Sans Dieu dit-il, quelquefois il faut tout compliquer ! Avec Dieu, il ira loin, il a les pieds sur terre et les yeux au Ciel...
Le saint patron des patrons
Saint Plifier, aidez-nous...
La normalisation excessive et bureaucratique contemporaine réveille sa mémoire et rend son message éminemment actuel. Nombreux sont ceux qui implorent son aide, pour rester fidèles au principe de cohérence, dans les choix de vie
et l’acceptation des épreuves.
Fêté le 1er janvier, il est le saint patron des patrons.
Parmi les miracles récents, plusieurs intercessions heureuses auprès d'entrepreneurs accablés de procédures.
La gravure de Saint Plifier est désormais présente sur de nombreux murs de mairies, bureaux ou maisons. En la voyant, prononcer le mot simplifier peut influencer nos comportements dans ce monde souvent compliqué, sans être pour autant un lavage de cerveau.
Plifier n’est pas timbré, il nous affranchit !
Seigneur, simplifiez-nous et inspirez notre action dans la bienveillance.
Plifier restera toujours fidèle à son idéal, éclairé notamment par
l'échange de l'Amour Trinitaire,
l'unité de l'action et de la pensée,
l'écologie intégrale sans éolienne
et son sens de la liberté responsable, fruit de l'éducation,
marchepied de l'acceptation et moteur de la confiance.
BEATI SIMPLICES SPIRITU, QUONIAM IPSI VIDBUNT SIMPLICITATEM DEI.
bienheureux les esprits simples, car ils verront la simplicité de Dieu.